Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi l'arrestation d'un individu après l'«attaque terroriste» russe à Kramatorsk (est). Celle-ci a fait au moins 11 morts et «plus de 60 blessés» la veille, selon un dernier bilan communiqué par le président ukrainien.
«Aujourd'hui, les services de sécurité (SBU) et les forces spéciales de la police ont arrêté la personne qui a coordonné cette attaque terroriste», a déclaré le dirigeant dans son allocution quotidienne du soir:
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Les auteurs de ces frappes «sont des gens sans humanité», a-t-il poursuivi, estimant que de telles actions relevaient de «la haute trahison» passible de la prison à vie.
Une frappe russe mardi soir à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a détruit un restaurant et des appartements, des commerces, des voitures, un bureau de poste et plusieurs autres bâtiments ont subi des dégâts, selon le Parquet ukrainien.
Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir frappé un «point de déploiement temporaire» de la 56e brigade d'infanterie mécanisée des forces armées ukrainiennes.
Important noeud ferroviaire et abritant des sites militaires, Kramatorsk, dans la région de Donetsk, est très régulièrement visée par des bombardements russes.
Selon la police, la Russie a tiré deux missiles sol-air S-300 sur Kramatorsk, qui comptait 150 000 habitants avant la guerre, entrée dans son seizième mois.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré que la Russie ne frappait en Ukraine que des «installations qui sont liées d'une manière ou d'une autre à des infrastructures militaires».
Trois personnalités colombiennes, le célèbre écrivain Hector Abad, l'homme politique Sergio Jaramillo et la journaliste Catalina Gomez, correspondante en Ukraine du quotidien El Tiempo, ont été légèrement blessées alors qu'ils dînaient dans le restaurant avec l'écrivaine ukrainienne Victoria Amelina.
Cette dernière, une romancière de 37 ans, «est quant à elle dans un état critique, blessée au crâne», ajoute le texte.
De l'autre côté du front, le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine a été accueilli mardi au Bélarus dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa spectaculaire rébellion en Russie, a annoncé le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a lui mis en garde Moscou et Minsk contre toute «menace» qu'engendrerait la présence du patron de Wagner au Bélarus, frontalier avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, trois pays membres de l'Alliance.
Si l'onde de choc de la révolte conduite par les hommes du groupe paramilitaire reste à mesurer, le Kremlin a d'ores et déjà nié que le président russe soit sorti affaibli de cette crise, pourtant la pire en plus de deux décennies de règne.
L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a au contraire estimé mardi que la population n'avait pas soutenu Vladimir Poutine et que le maître du Kremlin représentant une «menace pour la Russie».
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a minimisé l'impact sur le conflit des divisions internes exposées en Russie par la mutinerie.
«Malheureusement, Prigojine a laissé trop vite tomber. Donc il n'y a pas eu assez de temps pour que cet effet démoralisateur pénètre dans les tranchées», a ajouté le ministre sur CNN. (ats/jch)